Salut tout moun...
Depuis quelques jours, nous travaillons dans des réunions d'équipe sur le projet, par conséquent, je n'ai pas la possiblité de vous parler d'événement ou de "sortie" spéciale... mais, j'aimerais partager avec vous certains aspects de la vie en Haiti. Comme vous le savez tous, je suis particulièrement intéressé par les domaines intéressant les services aux citoyens.. Or, dans une ville comme Port-au-Prince, peut-on réellement penser aux services offerts aux citoyens sans se pencher sur la gestion des déchets ?!?!?!
Premièrement, petite leçon de droit: la gestion des déchets ici relève de deux instances: la commune (la ville), qui a pour compétence de prendre les déchets et de la entasser près de la rue et l'État central (par le biais d'un organisme appelé le SMCRS) qui voit à leur collecte.
Bon maintenant, vision de ce qu'est la gestion des déchets..... dans un premier temps, nous avons vu des employés de la mairie de Pétionville qui ramassaient les déchets ... trois employés (ce sont les cols bleus d'ici). Le premier, chargé de ramasser les déchets, est équipé d'une tôle (pas de gants ou autres artifices de ce genre, bien entendu!) qu'il utilise comme pelle. Il a pour fonction de ramasser les déchets et de les mettre dans une brouette. Le second, armé d'une pelle, pousse les déchets dans la tôle. Le troisième, chargé de la brouette, pousse celle-ci jusqu'au tas de déchets entassés sur le bord de la route.
Si ça vous semble facile, croyez-moi, ces jeunes travaillent énormément... je leur lève mon chapeau car je ne pourrais, personnellement, supporter de travailler si fort. Maintenant, n'oubliez pas que nous sommes en février, période plus fraîche.. seulement 30 degrés celsius... humide.... donc, si vous avez oublié que le fait de ramasser les déchets à la main comme ça peut être difficile... rappelez-vous l'odeur... que je ne décrirai pas.
Les déchets sont, bien entendus, parfois déposés dans une décharge.... et ils peuvent être brûlés. Tous les matins, nous voyons des fumées résultant de cette opération. Un matin, nous avons eu droit à une fumée pllus "noire"...
Depuis quelques jours, nous travaillons dans des réunions d'équipe sur le projet, par conséquent, je n'ai pas la possiblité de vous parler d'événement ou de "sortie" spéciale... mais, j'aimerais partager avec vous certains aspects de la vie en Haiti. Comme vous le savez tous, je suis particulièrement intéressé par les domaines intéressant les services aux citoyens.. Or, dans une ville comme Port-au-Prince, peut-on réellement penser aux services offerts aux citoyens sans se pencher sur la gestion des déchets ?!?!?!
Premièrement, petite leçon de droit: la gestion des déchets ici relève de deux instances: la commune (la ville), qui a pour compétence de prendre les déchets et de la entasser près de la rue et l'État central (par le biais d'un organisme appelé le SMCRS) qui voit à leur collecte.
Bon maintenant, vision de ce qu'est la gestion des déchets..... dans un premier temps, nous avons vu des employés de la mairie de Pétionville qui ramassaient les déchets ... trois employés (ce sont les cols bleus d'ici). Le premier, chargé de ramasser les déchets, est équipé d'une tôle (pas de gants ou autres artifices de ce genre, bien entendu!) qu'il utilise comme pelle. Il a pour fonction de ramasser les déchets et de les mettre dans une brouette. Le second, armé d'une pelle, pousse les déchets dans la tôle. Le troisième, chargé de la brouette, pousse celle-ci jusqu'au tas de déchets entassés sur le bord de la route.
Si ça vous semble facile, croyez-moi, ces jeunes travaillent énormément... je leur lève mon chapeau car je ne pourrais, personnellement, supporter de travailler si fort. Maintenant, n'oubliez pas que nous sommes en février, période plus fraîche.. seulement 30 degrés celsius... humide.... donc, si vous avez oublié que le fait de ramasser les déchets à la main comme ça peut être difficile... rappelez-vous l'odeur... que je ne décrirai pas.
Les déchets sont, bien entendus, parfois déposés dans une décharge.... et ils peuvent être brûlés. Tous les matins, nous voyons des fumées résultant de cette opération. Un matin, nous avons eu droit à une fumée pllus "noire"...
Bon, les déchets sont aussi entreposés dans des conteneurs et ils y sont brûlés directement... vous avez ici une photo de jour... mais j'ai aussi vu des conteneurs brûler le soir... disons que c'est assez impressionnant de voir plusieurs conteneurs dans les rues, tous brûler pour éliminer leur contenu.
Ici, la problématique de la gestion des déchets est bien réelle et fait partie de la question de la santé publique. Il n'est pas rare de voir des marchandes de fruits exposer leur marchandise à côté d'un tas d'immondices... je ne serais pas porté à acheter ces fruits... ceci m'amène à vous décrire un marché public dans certains quartiers de Port-au-Prince... je ne parle pas des marchés publics qu'on retrouve dans les rues ... qui ont des éléments de salubrité.. mais des marchés publics de quartiers défavorisés..
Petite description d'un marché public à Port-au-Prince dans un quartier plus défavorisé...
Il s’agit d’un très grand site où se retrouvent des marchands à diverses vocations tels produits alimentaires, vêtements, chaussures, divers biens de consommation domestique courante et des secteurs spécialisés tels vente de charbon de bois, poissons séchés, et même, parfois, un abattoir à ciel ouvert.
Les étals sont composés de simples structures de bois où les marchands s’abritent sous des toiles qui leur sont personnelles. Je vous joins une photo d'un marché... mais un jour où le marché est fermé... vous pouvez voir certaines structures de bois qui abriteront des marchands lors de jour de marché....
La grande quantité de ces abris de fortune donne l'impression de se retrouver dans un bidonville de marchand où les marchandises sont entassées partout et où il règne une effervescence résultant de la présence de clients en grande quantité et de marchandage. Je reviendrai sur l'achalandage au marché.
Les étals sont directement sur le sol, sans plateforme ou plancher quelconque. Le sol n'est pas pavé et la grande affluence, les immondices et l'absence d'entretien a réduit cet espace en une espèce de dépotoir public où les marchands vendent leurs produits, alimentaires ou non.
Je n'ai pas de photo de marché en effervescence car normalement une foule s'y trouve et je trouve plutôt gênant de tenir un appareil photo à la main alors que la voiture est entourée de gens...
Dans certains marchés public, il règne un état général d’insalubrité et les détritus sont omniprésents dans les allées mais surtout en périphérie du marché où ils sont accumulés en monticules assez volumineux.
Les aliments sont entassés par terre, souvent sur des couvertes sales et les fuits et légumes sont lavés dans des flaques d'eau stagnante lorsqu'il y en a. L'utilisation de cette eau stagnante pour laver les aliments alors qu'elle se trouve à proximité de détritus et où les animaux en libertés (cochons, poules, chiens et chèvres) boivent pourrait peut-être aussi expliquer parfois les problèmes de santé qu'on retrouve en Haiti, notamment le choléra. Cette maladie est une maladie "d'insalubrité"... ici, on utilise beaucoup des produits de type "Purrell" pour nos mains.
Les vêtements vendus sont entassés dans des monceaux et les gens fouillent pour y trouver un ou des vêtements qui leur plaise et qui soit de la bonne grandeur. Les vêtements sont la plupart du temps tachés mais les haitiens connaissent les techniques de nettoyage pour les rendre à leur état original.
Au marché, on retrouve aussi des kioskes de vendeurs d'objets divers, en majeure partie ce sont des vendeurs d'objets de première nécessité dans une maison tels des ustensiles de cuisson ou même des cellulaires et leurs accessoires. Ces kioskes ressemblent plus à ceux que nous pouvons retrouver dans notre propres marchés aux puces.
On y retrouve des marchandises attachées aux poteaux de soutien des toiles, plusieurs ont installé des planches de bois sur lesquels ils exposent leur marchandises en vrac et les clients fouillent pour y trouver ce qu'ils recherchent. Ce qui est surprenant c'est qu'on peut trouver de la marchandise électronique tels des cellulaires ou des "Blackberry", alors que le voisin vend des mangues et des bananes.
Les marchands d'accessoires tentent de garder leur étal un peu plus propre que les autres, mais la poussière, qui est omniprésente dans ces marchés publics, se retrouve partout.
Dans un marché public haitien, on retrouve des vendeurs de médicaments. Ils se promenent avec leur marchandise qui est attachée sur un présentoir qui a la forme d'un grand cylindre sur lequel sont exposés les comprimés emballés. Le marchand ambulant se promène dans le marché avec ce "présentoir" et vend ses médicaments aux clients potentiels.
Il n'est évidemment pas recommandé d'acquérir des médicaments de tels marchands mais bien souvent ce sont les seuls comprimés que les haitiens moins fortunés ont la capacité de se payer.
Les marchés ne sont pas dotés d'installations sanitaires comme des toilettes publiques, par conséquent les gens se soulagent où ils le peuvent.
On ne peut parler de marché public sans parler des odeurs... celles-ci sont assez surprenantes. En effet, vous pouvez être agréablement surpris par des odeurs suaves de mangues et de papayes... qui seront remplacées rapidement par celle de fruits pourris. L'odeur des immondices se mélange à celle des aliments eet vous aurez ainsi le fumet de la viande grillée qui se mélange à celui des restes d'aliments en putréfaction qui se retrouvent dans les déchets avoisinant. Le doux se mélange au piquant, l'agréable se mélange au désagréable mais surtout, étant donné la chaleur intense et l'humidité, il règle une odeur "particulière" qui constitue un mélange de toutes celles précitées...
Je le répète, je ne parle pas des marchés publics qu'on retouve dans les rues où les marchandes vendent leurs produits dans des conditions qui, sans être parfaites, ne sauraient se comparer à celles qu'on peut retrouver dans certains marchés publics.
On ne peut parler de marché public sans parler des odeurs... celles-ci sont assez surprenantes. En effet, vous pouvez être agréablement surpris par des odeurs suaves de mangues et de papayes... qui seront remplacées rapidement par celle de fruits pourris. L'odeur des immondices se mélange à celle des aliments eet vous aurez ainsi le fumet de la viande grillée qui se mélange à celui des restes d'aliments en putréfaction qui se retrouvent dans les déchets avoisinant. Le doux se mélange au piquant, l'agréable se mélange au désagréable mais surtout, étant donné la chaleur intense et l'humidité, il règle une odeur "particulière" qui constitue un mélange de toutes celles précitées...
Je le répète, je ne parle pas des marchés publics qu'on retouve dans les rues où les marchandes vendent leurs produits dans des conditions qui, sans être parfaites, ne sauraient se comparer à celles qu'on peut retrouver dans certains marchés publics.
Malgré ce haut niveau d'insalubrité, les marchés sont pleins et les clients sont présents par centaines. Le commerce semble en pleine effervescence, mais n'oublions pas que ces marchés représentent le seul endroit où les haitiens peuvent se procurer des biens.
Il n'est pas recommandé pour les étrangers de se présenter seuls dans les marchés publics à Port-au-Prince. Alors lorsque nous avons besoins de denrées alimentaires, nous allons au supermarché... Lorsqu'on pense au bien-être des populations... peut-être qu'il faut penser à assainir certains marchés publics pour améliorer la qualité de vie de ceux qui y travaillent....
Je suis conscient que j'ai peu de photos dans cette entrée de blogue, mais depuis quelques jours, je suis plus en réunions de travail (en fait, je suis en réunion de travail du matin au soir), alors je me déplace un peu moins (de l'hôtel à mon rendez-vous... au prochain rendez-vous... et ainsi de suite...)... donc je prends moins de photos....
mais surtout... internet est plutôt lent ce soir et ca me prendrait une éternité à insérer plus de photos...
bon bien, il se fait tard.. je vous dit à bientot!
babay
Richard
No comments:
Post a Comment